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Les biais cognitifs, vus par l’expert Daniel Payette

10 septembre 2020

La problématique du biais cognitif en entreprise est abordée depuis plusieurs années. Dans le milieu de la finance, bon nombre d’organismes ont d’ailleurs revu leur processus d’acquisition pour défaire ces schémas limitants.    

Mais la vie au travail est faite de mille et une choses et le biais inconscient s’exprime parfois de façon très subtile, au détour d’une phrase ou d’une remarque.

Les biais cognitifs en milieu organisationnel

L’équipe de SuccessFinder, une plateforme qui facilite l’embauche et la gestion de talents, entame présentement une série d’articles sur les impacts du biais cognitif dans l’organisation du travail.

Le premier article est construit sous forme d’entrevue avec M. Daniel Payette, détenteur d’un doctorat en psychologie et conseiller chez Optimum Talent.

La discussion offre un bon cadre de référence pour entamer une réflexion sur cet enjeu majeur qui touche directement la carrière des femmes et leur avancement professionnel.

Voici un survol des points abordés dans l’article.

Son origine

Le biais cognitif est une altération du jugement. C’est un raccourci que le cerveau prend afin de préserver son énergie. Ces raccourcis sont essentiels : sans eux, la montagne d’informations à traiter nous rendrait inaptes à prendre des décisions.

L’article met d’ailleurs en lumière ces données étonnantes : le cerveau humain peut recevoir jusqu’à 11 millions d’informations par seconde. En revanche, notre cerveau est incapable d’en traiter plus de 50 par seconde.

À la base, le biais cognitif est donc un processus adaptatif essentiel.

Le rôle qu’il joue dans le milieu des affaires

Il y a cependant un effet secondaire majeur à ces biais : ils induisent des erreurs dans nos réflexions, des distorsions.

Les situations qui reviennent fréquemment et qui nécessitent une prise de décision (embauches, promotions) sont particulièrement à risque d’être influencées par ce phénomène.

M. Payette affirme que :

« Ce mode raccourci est aussi exacerbé lorsqu’un individu est fatigué, stressé ou inconfortable. C’est alors que le milieu des affaires devient en quelque sorte un incubateur à biais inconscients. »

Daniel Payette
M. Daniel Payette, conseiller chez Optimum Talent, possède une vaste expertise sur la question des biais inconscients.

Le spécialiste nous présente ensuite les cinq biais les plus observés dans le fonctionnement des organisations, dont le biais de confirmation, le plus « dangereux » selon lui.

Biais cognitifs: un frein au leadership féminin

On comprend bien, à la lecture de ce premier article, la genèse et le mécanisme du biais cognitif.

Le phénomène comportemental est présent autant chez l’homme que chez la femme. Pourtant, en entreprise, particulièrement dans les hautes sphères de direction, ses conséquences sont plus marquées sur la carrière des femmes.

Une vaste étude réalisée en 2019 par Randstad Canada, chef de file canadien dans le secteur des services en ressources humaines, révèle que :

« 62 % des femmes actives désignent la discrimination de genre comme la principale cause de leur sous-représentation dans des postes de direction. »

Lorsqu’on aborde la question de l’avancement professionnel des femmes, la problématique des stéréotypes et des préjugés inconscients est encore prépondérante.

Vaincre les distorsions

Après avoir pris conscience de la présence des biais cognitifs dans le fonctionnement de nos organisations, il est donc primordial de se doter de stratégies individuelles afin de les gérer et d’en réduire les effets négatifs. 

SuccessFinder poursuivra sa série d’articles en abordant les différentes approches possibles.

Et pour discuter plus en détail des différentes facettes de ce sujet complexe que sont les biais cognitifs, l’AFFQ vous invite à vous inscrire au Webinaire du 20 octobre  « Ces comportements qui retiennent les femmes à occuper un poste de leadership ».

Le webinaire sera donné par Mme Carolyn Hass, Ph.D. 

Mme Hass possède un doctorat en psychologie industrielle et organisationnelle de l’Université de Montréal. Elle s’est par la suite concentrée sur le développement du leadership en entreprise. Au sein de l’équipe d’Optimum Talent, elle a guidé des dizaines de dirigeants du Canada et des États-Unis. Elle orchestre aujourd’hui la vision et le développement stratégique de SuccessFinder.

Ses aptitudes à décoder le caractère humain et son talent de communicatrice font d’elle la personne toute désignée pour enrichir la réflexion. 

– Équipe éditoriale de l’AFFQ

Webinaires de l'AFFQ

Des réunions interactives, où une sommité vient échanger sur un sujet qui touche l’avancement professionnel des femmes.

Les webinaires AFFQ

20 octobre 2020

Ces comportements qui retiennent les femmes à occuper un poste de leadership

Carolyn Hass, PhD, Vice-présidente produit et R&D, SuccessFinder

Lorsqu’on leur assure la confidentialité, près d’un homme sur deux affirme que les femmes sont moins aptes à occuper un poste de leadership que leurs homologues masculins. Chez les femmes, bien que la tendance soit moindre, c’est tout de même 28% d’entre elles qui l’affirment…

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